Chapitre 15 18 Je me lèverai et m'en irai vers mon père, et je lui dirai: Mon père, j'ai péché contre le ciel et contre toi;19 Et je ne suis plus digne d'être appelé ton fils; traite moi comme l'un de tes mercenaires.20 Il partit donc et vint vers son père. Et comme il était encore loin, son père le vit et fut touché de compassion, et courant à lui, il se jeta à son cou et le baisa.21 Et son fils lui dit: Mon père, j'ai péché contre le ciel et contre toi, et je ne suis plus digne d'être appelé ton fils.22 Mais le père dit à ses serviteurs: Apportez la plus belle robe, et l'en revêtez, et mettez-lui un anneau au doigt et des souliers aux pieds;23 Et amenez le veau gras, et le tuez; mangeons et réjouissons-nous;24 Parce que mon fils, que voici, était mort, et il est revenu à la vie; il était perdu, et il est retrouvé. Et ils commencèrent à se réjouir.25 Cependant, son fils aîné qui était à la campagne, revint, et comme il approchait de la maison, il entendit une symphonie et des danses.26 Et il appela un des serviteurs, auquel il demanda ce que c'était.27 Et le serviteur lui dit: Ton frère est de retour, et ton père a tué le veau gras, parce qu'il l'a recouvré en bonne santé.28 Mais il se mit en colère et ne voulut point entrer. Son père donc sortit et le pria d'entrer.29 Mais il répondit à son père: Voici, il y a tant d'années que je te sers, sans avoir jamais contrevenu à ton commandement, et tu ne m'as jamais donné un chevreau pour me réjouir avec mes amis.30 Mais quand ton fils, que voilà, qui a mangé son bien avec des femmes débauchées, est revenu, tu as fait tuer le veau gras pour lui.31 Et son père lui dit: Mon fils! tu es toujours avec moi, et tout ce que j'ai est à toi.32 Mais il fallait bien se réjouir et s'égayer, parce que ton frère, que voilà, était mort, et il est revenu à la vie; il était perdu, et il est retrouvé.
Chapitre 16 1 Jésus disait aussi à ses disciples: Un homme riche avait un économe qui fut accusé devant lui de lui dissiper son bien.2 Et l'ayant fait venir, il lui dit: Qu'est-ce que j'entends dire de toi? Rends compte de ton administration; car tu ne pourras plus administrer mon bien.3 Alors cet économe dit en lui-même: Que ferai-je, puisque mon maître m'ôte l'administration de son bien? Je ne saurais travailler à la terre, j'aurais honte de mendier.4 Je sais ce que je ferai, afin que quand on m'aura ôté mon administration, il y ait des gens qui me reçoivent dans leurs maisons.5 Alors il fit venir séparément chacun des débiteurs de son maître, et il dit au premier: Combien dois-tu à mon maître?6 Il répondit: Cent mesures d'huile. Et l'économe lui dit: Reprends ton billet; assieds-toi, et écris-en promptement un autre de cinquante.7 Il dit ensuite à un autre: Et toi, combien dois-tu? Il dit: Cent mesures de froment. Et l'économe lui dit: Reprends ton billet, et écris-en un autre de quatre-vingts.8 Et le maître loua cet économe infidèle de ce qu'il avait agi avec habileté; car les enfants de ce siècle sont plus prudents dans leur génération, que les enfants de lumière.9 Et moi, je vous dis: Faites-vous des amis avec les richesses injustes, afin que quand vous mourrez, ils vous reçoivent dans les tabernacles éternels.10 Celui qui est fidèle dans les petites choses sera aussi fidèle dans les grandes; et celui qui est injuste dans les petites choses sera aussi injuste dans les grandes.11 Si donc vous n'avez pas été fidèles dans les richesses injustes, qui vous confiera les véritables?12 Et si vous n'avez pas été fidèles dans ce qui est à autrui, qui vous donnera ce qui est à vous?13 Nul serviteur ne peut servir deux maîtres; car, ou il haïra l'un, et aimera l'autre; ou il s'attachera à l'un, et méprisera l'autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon.14 Les pharisiens, qui étaient avares, écoutaient tout cela, et se moquaient de lui.15 Et il leur dit: Pour vous, vous voulez passer pour justes devant les hommes; mais Dieu connaît vos cœurs; car ce qui est élevé devant les hommes est une abomination devant Dieu.16 La loi et les prophètes vont jusqu'à Jean; depuis ce temps-là le royaume de Dieu est annoncé,17 Et chacun y entre par la violence. Mais il est plus aisé que le ciel et la terre passent, qu'il n'est possible qu'un seul trait de lettre de la loi soit aboli.18 Quiconque répudie sa femme et en épouse une autre, commet un adultère, et quiconque épouse celle que son mari a répudiée, commet un adultère.19 Il y avait un homme riche, qui se vêtait de pourpre et de fin lin, et qui se traitait chaque jour magnifiquement.20 Il y avait aussi un pauvre, nommé Lazare, qui était couché à sa porte, couvert d'ulcères;21 Il désirait de se rassasier des miettes qui tombaient de la table du riche; et les chiens même venaient lécher ses ulcères.22 Or, il arriva que le pauvre mourut, et il fut porté par les anges dans le sein d'Abraham; le riche mourut aussi, et fut enseveli.