Chapitre 14 9 Dès qu'il sent l'eau, il pousse de nouveau, et il produit des branches comme un jeune plant.10 Mais quand l'homme meurt, il reste gisant; quand l'homme a expiré, où est-il?11 Les eaux de la mer s'écoulent, le fleuve tarit et se dessèche,12 Ainsi l'homme se couche, et il ne se relève point. Tant qu'il y aura des cieux, ils ne se réveilleront point, et on ne les fera pas sortir de leur sommeil.13 Oh! si tu me cachais dans le Sépulcre, si tu me mettais à couvert, jusqu'à ce que ta colère fût passée! Si tu me donnais un terme, après lequel tu te souviendrais de moi14 (Si l'homme meurt, revivra-t-il? ), tout le temps de ma consigne, j'attendrais, jusqu'à ce que vînt mon remplacement!15 Tu appellerais, et je répondrais; tu désirerais de revoir l'ouvrage de tes mains.16 Mais, maintenant, tu comptes mes pas, et tu observes tous mes péchés.17 Ma transgression est scellée dans le sac, et tu as ajouté à mon iniquité.18 Mais la montagne s'éboule; le rocher est transporté hors de sa place;19 Les eaux minent les pierres; les inondations entraînent la poussière de la terre: ainsi fais-tu périr l'espérance du mortel.20 Tu ne cesses de l'assaillir, et il s'en va; tu changes son aspect, et tu le renvoies.21 Que ses fils soient honorés, il n'en saura rien; qu'ils soient méprisés, il ne le verra pas.22 C'est sur lui seul que sa chair s'afflige, et sur lui que son âme gémit.
Chapitre 15 1 Alors Éliphaz, de Théman, prit la parole, et dit:2 Le sage répond-il par une science vaine, et remplit-il de vent sa poitrine?3 Discute-t-il avec des propos qui ne servent de rien, et avec des paroles sans profit?4 Bien plus, tu abolis la piété, et tu détruis la prière qui s'adresse à Dieu.5 Ton iniquité inspire ta bouche, et tu as choisi le langage des rusés.6 Ta bouche te condamne, et non pas moi; et tes lèvres témoignent contre toi.