Chapitre 4 10 Que tes amours sont belles, ma sœur, mon épouse! Combien ton amour est meilleur que le vin, et combien tes parfums sont plus suaves qu'aucun aromate!11 Tes lèvres, mon épouse, distillent des rayons de miel. Le miel et le lait sont sous ta langue, et l'odeur de tes vêtements est comme l'odeur du Liban.12 Ma sœur, mon épouse, tu es un jardin fermé, une source fermée, et une fontaine scellée.13 Tes plantes sont un jardin de grenadiers, avec des fruits délicieux, les troënes avec le nard;14 Le nard et le safran, la canne odorante et le cinnamome, avec toutes sortes d'arbres d'encens; la myrrhe et l'aloès, avec tous les plus excellents aromates.15 O fontaine des jardins! O puits d'eau vive, et ruisseaux du Liban!16 Lève-toi, aquilon, et viens, vent du midi! Souffle dans mon jardin, afin que ses aromates distillent. Que mon bien-aimé vienne dans son jardin, et qu'il mange de ses fruits délicieux!
Chapitre 5 1 Je suis venu dans mon jardin, ma sœur, mon épouse; j'ai cueilli ma myrrhe, avec mes plantes aromatiques; j'ai mangé mes rayons de miel et mon miel; j'ai bu mon vin et mon lait. Mes amis, mangez, buvez; faites bonne chère, mes bien-aimés.2 J'étais endormie, mais mon cœur veillait; et voici la voix de mon bien-aimé qui heurtait: Ouvre-moi, ma sœur, ma bien-aimée, ma colombe, ma parfaite! Car ma tête est pleine de rosée, et mes cheveux des gouttes de la nuit.3 J'ai dépouillé ma robe, comment la revêtirais-je? J'ai lavé mes pieds, comment les souillerais-je?4 Mon bien-aimé a avancé sa main par le trou de la porte, et mes entrailles se sont émues pour lui.5 Je me suis levée pour ouvrir à mon bien-aimé, et la myrrhe a distillé de mes mains, et la myrrhe la plus pure de mes doigts, sur la poignée du verrou.6 J'ouvris à mon bien-aimé; mais mon bien-aimé s'était retiré, il avait passé; mon âme se pâma de l'avoir entendu parler; je le cherchai, mais je ne le trouvai point; je l'appelai, mais il ne me répondit pas.7 Le guet qui faisait la ronde par la ville me trouva; ils me frappèrent, ils me blessèrent; les gardes des murailles m'ôtèrent mon voile.8 Filles de Jérusalem, je vous adjure, si vous trouvez mon bien-aimé, que lui direz-vous? Que je languis d'amour.9 Qu'est ton bien-aimé plus qu'un autre, ô la plus belle d'entre les femmes? Qu'est ton bien-aimé plus qu'un autre, que tu nous adjures ainsi?10 Mon bien-aimé est blanc et vermeil; il porte l'étendard entre dix mille.11 Sa tête est de l'or pur; ses cheveux flottants sont noirs comme le corbeau.12 Ses yeux sont comme ceux des colombes aux bords des ruisseaux, lavés dans du lait, et enchâssés dans des chatons.13 Ses joues sont comme un parterre de plantes aromatiques, et comme des fleurs parfumées; ses lèvres sont des lis, elles distillent la myrrhe la plus pure.