Chapitre 27 22 Je vous exhorte maintenant à prendre courage, car aucun de vous ne perdra la vie, le vaisseau seul périra.23 Car un ange du Dieu, à qui je suis et que je sers, m'est apparu cette nuit, et m'a dit:24 Paul, ne crains point; il faut que tu comparaisses devant César; et voici, Dieu t'a donné tous ceux qui naviguent avec toi.25 C'est pourquoi, ô hommes, prenez courage; car j'ai cette confiance en Dieu, qu'il en arrivera comme il m'a été dit;26 Mais il faut que nous échouions sur quelque île.27 Comme la quatorzième nuit était venue, et que nous étions portés çà et là dans l'Adriatique, les matelots, vers minuit, estimèrent qu'ils approchaient de quelque terre.28 Et ayant jeté la sonde, ils trouvèrent vingt brasses. A quelque distance de là, ayant jeté la sonde de nouveau, ils trouvèrent quinze brasses.29 Et craignant d'échouer contre des écueils, ils jetèrent quatre ancres de la poupe, et ils désiraient que le jour vînt.30 Et comme les matelots cherchaient à se sauver du vaisseau, et qu'ils avaient descendu la chaloupe à la mer, sous prétexte de jeter les ancres de la proue,31 Paul dit au centenier et aux soldats: S'ils ne demeurent dans le vaisseau, vous ne pouvez être sauvés.32 Alors les soldats coupèrent les cordes de la chaloupe, et la laissèrent tomber.33 Et en attendant que le jour vînt, Paul les exhorta tous à prendre de la nourriture, en disant: C'est aujourd'hui le quatorzième jour que, en attendant, vous êtes sans manger, et vous n'avez rien pris.34 Je vous exhorte donc à prendre de la nourriture, car cela importe à votre conservation; et il ne tombera pas un cheveu de la tête d'aucun de vous.35 Ayant dit cela, il prit du pain, et rendit grâces à Dieu en présence de tous; et l'ayant rompu, il se mit à manger.36 Tous alors, ayant pris courage, mangèrent aussi.37 Or, nous étions en tout, dans le vaisseau, deux cent soixante-seize personnes.38 Et quand ils eurent mangé suffisamment, ils allégèrent le vaisseau en jetant le blé à la mer.39 Et le jour étant venu, ils ne reconnaissaient point la terre; mais ayant aperçu un golfe qui avait une plage, ils résolurent d'y faire échouer le vaisseau, s'ils le pouvaient.40 Ayant donc coupé les ancres, ils les laissèrent dans la mer, lâchant en même temps les attaches des gouvernails; et ayant mis au vent la voile de l'artimon, ils se dirigeaient vers le rivage.41 Et rencontrant un endroit qui avait la mer des deux côtés, le vaisseau y échoua, et la proue engagée avec force, demeurait immobile, mais la poupe se rompait par la violence des vagues.